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14/02/2010

« ELEMENTAIRE MON (CHER...)LOCK HOLMES ! »

 

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Il y a 153 ans (le 6 janvier 1854 pour être précis) naissait Sherlock Holmes. Le personnage faisait son apparition pour la première fois dans le roman « Une étude en rouge » de Sir Arthur Conan Doyle en 1887. On découvrait, alors, sa rencontre avec Watson dans leur maison de Baker Street, sa méthode, son caractère, mais aussi sa froideur. Le style du roman policier était lancé et perdure encore de nos jours.(1) Depuis, l'intérêt pour le plus célèbre des détectives ne s'est pas perdu. Les nombreuses adaptations cinématographiques de ce héros policier en témoignent. Un film cependant sort du lot, il est arrivé aux Etats-Unis le 25 décembre 2009 et le 3 février 2010 en France. Son titre ne vous étonnera pas : « Sherlock Holmes »...

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"Elémentaire mon cher W. !"

 

UN THRILLER TREPIDANT ENTRE « VAN HELSING » ET « LA LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES »...


« Sherlock Holmes » est un thriller trépidant, ingénieux, riche en très bons effets spéciaux, plein de rebondissements, avec une vraie intrigue, rythmé comme un film d'aventures, d'une durée de 2h07, de Guy Ritchie. Ecrit par Mike Johnson, Anthony Peckham et Simon Kinberg, cette adaptation du comic book de Lionel Wigram, mettant en scène les personnages créés par Sir Arthur Conan Doyle, décoiffe un max, et tient en haleine un public conquis dès le premier tour de manivelle de la caméra. Le casting force le respect. Robert Downey Junior (l'acteur qui incarne aussi Iron Man au Grand Ecran) dans le rôle-titre est redoutablement armé ; parfait alliage entre zenitude, séduction, sarcasme, perspicacité, anticipation, observation, déduction, érudition et curiosité tous azimuts. Il se transforme même en bête de combat quand il le faut ! Les puristes regrettent cependant la tombée aux oubliettes de sa célèbre réplique : « Élémentaire, mon cher Watson. ».  Jude Law interprète, à sa suite, un Dr. John Watson, toujours dans un rôle de médiateur, mais plus percutant (moins naïf) que d'hab. Rachel McAdams en Irène Adler magnifie une très belle plante intrigante, corsetée, amoureuse de Holmes, à laquelle il ne vaut mieux pas se frotter. Kelly Reilly, quant à elle, joue la froide Mary Morstan, un rôle plus que secondaire.

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Une lutte à mort entre le mal (Lord Blackwood) et le bien (S. H)

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Des bagarres de grande classe pour S. H.

 

S. H. & DR W. MENENT UNE ENQUETE A COUPER LE SOUFFLE !


Cette fois-ci, S. H. & DR W. vont devoir faire face à une menace, sans précédent, venue de l'au-delà... Londres vit des heures sombres et peut-être sa fin prochaine... Une telle énigme, vous vous en doutez, est à la hauteur de la réputation de notre célèbre duo de détectives qui va devoir faire face à une série de meurtres rituels diaboliques. Mais l'arrestation du coupable, Lord Blackwood, n'est qu'un prétexte pour mieux plonger le public en plein action, car au moment de son exécution, ce sinistre adepte de la magie noire annonce qu'il reviendra du royaume des morts pour exercer la plus terrible des vengeances... La panique s'empare de la capitale anglaise dès sa résurrection... Scotland Yard étant (comme toujours) dépassé, Sherlock Holmes se lance aussitôt avec sa fougue habituelle dans une de ses plus étranges et périlleuses enquêtes... Il va lui falloir du sang-froid, et surtout, toute sa rationalité pour arriver à vaincre ce fou furieux. Si les criminels de tous poils ne résistent pas longtemps, habituellement, à notre intrépide et légendaire détective... cette fois-ci, il a face à lui un maître de l'illusion. On doute jusqu'au bout de l'issue favorable de cette histoire peu ordinaire, ce qui ne manque pas de tenir le spectateur en alerte jusqu'à la dernière image...


© Jean Dorval, pour LTC Kinéma.


INFOS PLUS :


LE SITE OFFICIEL DU FILM :

http://wwws.warnerbros.fr/sherlock/index.html

Notes :

(1)source documentaire :

http://flash.blog.mongenie.com/index/p/2007/01/243637


http://thetorchonline.com/wp-content/uploads/2009/12/rachel-mcadams-irene-adler-and-robert-downey.jpg

A votre avis qui mène la danse ? Irène ou Sherlock...

12/02/2010

L'AMOUR PEUT-IL NAITRE EN S'ENVOYANT EN L'AIR ENTRE DEUX VOLS ?


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« In the air » (titre original : « Up in the air ») est une comédie sortie au ciné le 27 janvier 2010, avec dans les rôles principaux, le beau George Clooney (que pour les Madames...) jouant le désabusé Ryan Bingham, la craquante Vera Farmiga (que pour les Messieurs avertis...) entrant parfaitement dans la peau d'Alex, et Anna Kendrick campant une jeune femme hautaine, coincée, mais naïve... Natalie (qui va devoir revoir sa copie !). Réalisé par Jason Reitman, ce long métrage nous entraîne dans le quotidien d'êtres humains (extra)ordinaires pris dans le tourbillon de la vie et qui ont l'amour absolu du vide...

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Une escale de plus pour Ryan(air)...

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La belle Alex va-t-elle faire perdre le cap à Ryan ???


RYAN(air) PRENDRA-T-IL FINALEMENT SON ENVOL ?


Ryan Bingham, le personnage principal, est un pro des plans sociaux et des licenciements - à qui les entreprises font appel aux quatre coins des Etats-Unis d'Amérique pour se « débarrasser » (humainement...) de leurs malheureux ex-employés - mais aussi un conférencier émérite animant des séminaires pour cultiver la personnalité (l'affirmation de soi...). Il passe donc son temps à bord des lignes aériennes intérieures, parcourant le ciel gris de la grave crise économique américaine. Dans sa vie privée, il fuit tout engagement sérieux (mariage, propriété, famille, amitié, etc.), jusqu'à sa rencontre inattendue avec deux femmes qui vont brutalement le ramener sur Terre... Ryan est en plus un collectionneur compulsif de miles aériens. Il les cumule au cours de ses incessants voyages d'affaire qui occupent l'essentiel de son existence, transformée en une immense fuite en avant. En fait, indomptable, il adore cette « vie bien organisée », menée tambour battant, et volontairement, entre les aéroports, les chambres d'hôtel et les voitures de location. Ses seuls besoins ? Ils tiennent à l'intérieur d'une simple valise (son « sac à dos » à lui...). Et c'est au cours d'un de ses nombreux voyages, au moment où il va atteindre « un des objectifs de sa vie », soit les 10 millions de miles parcourus, qu'il rencontre la femme de ses rêves, une collectionneuse de miles... Sa vie va alors changer radicalement. Il en tombe même amoureux et se sent contre toute attente prêt à rompre sa solitude chronique... Dans la foulée, il apprend que ses méthodes de travail vont être révolutionnées à cause de Nathalie, une nouvelle collaboratrice, ambitieuse, qui pourtant ne connaît pas son boulot... Entre l'adaptation à de nouvelles méthodes de licenciements, plus rentables, en vidéo conférence, et une surprenante et inespérée Histoire d'Amour, notre homme ne sait plus où donner de la tête (de pont aérien...). Ryan planera-t-il encore longtemps ? L'atterrissage dans ce genre de film est souvent brutal... « Ici Tour de contrôle, vous êtes autorisé(s) à vous rendre dans votre ciné préféré afin d'en juger ! »


© Jean Dorval pour LTC Kinéma.

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Ryan met Natalie devant les dures réalités de son métier...

10/02/2010

LES "BEST OF" JD...

Voici un des articles publiés antérieurement dans la presse par JD...

VM pour LTC.

Les Choristes

 

« LES CHORISTES : UN FILM A LA FRANÇAISE COMME ON LES AIME… »

Sainte-Odile, patronne du cinéma, m’est témoin, enfin un film, vrai, qui fleure bon la France ! Une réalisation simple et belle dont on peut tous être fiers pour notre patrimoine cinématographique. Bien sûr, il ne s’agit pas d’une réalisation à l’américaine dans laquelle les scènes de violences alternent avec les longueurs. Non ! C’est le film de l’Amour qu’un pédagogue éclairé porte à ses élèves, à la mode de chez nous. Cette réalisation de Christophe Barratier est une comédie touchante, un véritable petit chef-d’œuvre qui nous fait remonter le fil du temps au son des voix d’un petit groupe de chanteurs prodigieux. Il image parfaitement l’enfance de nos parents ; avec déjà, à cette époque, l’éternel conflit entre les différentes méthodes d’éducation. Le scénario a été co-écrit par le réalisateur et Philippe Lopes-Curval. Christophe Barratier a déjà été producteur délégué de : « Les enfants de lumière », « Micro Cosmos », « Himalaya » et « Le peuple des oiseaux ». En 2001, il réalise son premier film d’après la nouvelle de Maupassant « les Tombales ».


 

Les Choristes

Maître Gérard (avec à côté de lui l'adorable Pépinot)...

L’ECOLE : UN VERITABLE « SACERDOCE » POUR CLEMENT MATHIEU !

L’action se situe en 1949, Clément Mathieu, professeur de musique sans emploi, intègre un internat de rééducation pour mineurs où règne une discipline de fer. La devise de Monsieur Rachin (François Berléand), le Directeur, est : « action, réaction ». Ce qui conduit inévitablement à des conflits durs, dont l’affaire Mondain (Grégory Gatignol) est un des points culminants. Mais contre vents et marées, Mathieu s’intègre dans cet univers sordide, particulièrement répressif qui feint de maintenir l’autorité sur des élèves en situation d’échec tant scolaire qu’affectif. « L’accident de la porte piégée » arrivant au Père Maxence (Jean-Paul Bonnaire) en est la preuve criante. Mathieu, dans ce monde de brut, en tant que « pion », va se concrétiser, trouver là un véritable sacerdoce…

Lui qui croyait que tout était fini pour lui, se rend compte qu’il y a plus malheureux. Il prend en même temps que ses élèves un nouveau départ. Il adoucit le quotidien et leurs redonne un peu d’espoir, de confiance en eux, grâce à ses méthodes éducatives basées sur la tolérance ; et séduit progressivement les autres maîtres que sa vocation inspirent. Mais son supérieur hiérarchique, jaloux, n’aime pas ses méthodes, car Mathieu réussit à faire quelque chose de ces gamins. Aussi, ce dernier interdit la chorale. Mathieu entre alors en résistance, avec l’aide de ses collègues (par exemple : Chabert (kad Merad)…). Il initie clandestinement les enfants à la magie de la musique et du chant. Il ouvre là une véritable « soupape » dans la chape de plomb qui recouvre la vieille Institution. Il va progressivement transformer ces « bons petits diables » en choristes confirmés.

Mathieu va ainsi tirer un trait sur sa vie personnelle pour se consacrer entièrement à « ses » gosses. Il n’a pas un enfant, mais plusieurs… Son vieux rêve de musicien prend forme, il compose enfin pour son public (de gamins…). Il ressort son vieux papier à musique et ses vieilles partitions. Lui qui s’imaginait en manque d’inspiration se réalise à nouveau au travers des enfants. Il représente, pour nous tous, notre rêve enfoui de réussite sociale. Finalement, c’est dans l’épreuve que l’Homme se dévoile. Mathieu oppose aux coups de sifflet autoritaires de Rachin, le doux enchantement de voix d’enfants. Il fait même oublier un instant à ce vieux paranoïaque son obsession de la discipline. Ainsi, lorsque celui-ci reçoit, par erreur, « une balle perdue » des enfants, lors d’une partie de Football se déroulant dans la cours de récréation, on croit qu’il va les punir... Que nenni, au lieu de cela, il joue avec eux et oppose alors l’équipe des élèves à celle des professeurs. Le miracle s’opère en douceur...

UN ROLE TAILLE SUR MESURE POUR GERARD JUGNOT !

Gérard Jugnot trouve dans ce film un rôle à sa hauteur. Cet acteur sympathique ne laisse vraiment pas indifférents les cinéphiles avertis, depuis son film « Monsieur Batignole » sorti en 2002. Il est émouvant, sensible, attachant ; sachant être, tout à la fois, ferme et diplomate avec des enfants en difficulté, dont la sensibilité ne demande pas mieux que d’être mise en valeur. Dans son rôle de maître de chorale, il a le geste délicat, rassurant, presque mystique. Il devient même l’inspirateur du futur grand chef d’orchestre Pierre Morhange et le père adoptif d’un adorable Pépinot (Maxence Perrin) qui attend désespérément à la grille de l’internat ses parents tués pendant la guerre. Avec sa tête de brave type, Mathieu sait aussi parler aux mamans des élèves, et surtout à l’une d’entre elles, Violette Morhange (Marie Bunel), dont le charmant minois ne laisse pas indifférent.

Les Choristes

Gérard au diapason !

UN MAGNIFIQUE FILM NOSTAGIQUE ET SINCERE…

Ce film est, selon Gérard Jugnot, « sans mièvrerie, emprunt d’une grande puissance d’émotion et d’évocation ; il a le charme de la craie sur le tableau… le charme du souvenir de ces enfances moisies que nous avons tous vécues ». Ce film est nostalgique, extrêmement sincère, atypique, dans la droite ligne de ce que produit Jacques Perrin. Barratier a le goût pour le vieux cinéma français, avec tous ces acteurs qu’on appelait « les excentriques », dont Noël-Noël, dans sa réalisation de « la cage aux Rossignols ».

Le décor est simple, dépouillé. Il symbolise la France d’après-guerre. Les images tournées dans les mûrs plâtreux et mal lavés de cet internat auraient presque pu être filmées en noir et blanc, afin de donner plus de caractère au film. Ces bancs cirés, ces tables d’écoliers avec leurs encriers, ce tableau noir, ce squelette à l’entrée de la classe, ces vieux ustensiles… ce cas pratique de calcul, ces jeux désuets dans la cours de récréation, cette morale si délaissée de nos jours… respirent l’air du temps qui passe, étouffent presque le spectateur d’émotion tant ils font plaisir à voir ; car disparus de nos jours de l’univers de nos charmantes petites têtes blondes. Mais peu importe ce genre de film reste immuable pour les gens qui se font une certaine idée de la France !

Les Choristes

Jean-Baptiste Maunier...

DES VOIX, RIEN QUE DES VOIX !!!

Bruno Coulais a dirigé et composé la musique du film, Christophe Barratier a écrit certaines des chansons. Les voix des enfants dans ce film vous saisissent aux tripes. On se sent entraîné, comme par une vague qui vous remonte de la pointe des pieds vers le haut du crâne. Il y a comme une sorte de résonance magnétique qui vous transcende. Le chœur du public bat la chamade à l’écoute de ces p’tits gars là. En passant par « In Memoriam », « Caresse sur l’océan », « La nuit » et « Vois sur ton chemin », on est transporté, à capella, dans un tourbillon d’émotions musicales. Puis, alternant les rythmes, le réalisateur nous surprend avec des airs entraînants comme « Lueur d’été » ou « Cerf-volant », et devient amuseur avec « Compère Guilleri » et « Nous sommes de fond de l’Etang ».

La magnifique voix de Jean-Baptiste Maunier (dans le rôle de Pierre Morhange), douze ans, un physique de jeune premier, retient particulièrement l’attention du spectateur ; ainsi que la prestation collective de ses camarades. Les petits chanteurs de Saint-Marc se révèlent dans toute leur splendeur.

Les Choristes

Jacques Perrin à la baguette (Pierre Morhange adulte)...

UN FILM QUI FAIT PASSER « DE LA GRISAILLE »… AU « SOLEIL »

« Le film commence dans la grisaille et se termine avec le soleil » a déclaré Gérard Jugnot. La réaction du public ne s’est pas faite attendre : « çà tire les larmes des yeux », « c’est très beau », « envoûtant », « plein d’amour et de tendresse », « j’ai retrouvé un peu de mon enfance », « c’est du Louis Malle »… Alors, allons tous soutenir le cinéma français ! Surtout quand celui-ci remet au bout du jour nos valeurs universelles d’antan : le sport, le chant, la musique, l’amitié, le respect de l’autre, le travail, l’assiduité, la discipline… On aimerait bien voir refleurir dans nos écoles d’aujourd’hui, ces garants de la paix sociale et de la cohésion nationale.

© Jean Dorval, le 27.05.2004

Source photographique : © Pathé distribution

20/01/2010

« LES DESSOUS (chics) DE LA VIE DE GAINSBAR, SOUS FORME DE CONTE… »


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Sorti sur nos grands écrans, ce jour, « gainsbourg - (vie héroïque) », est un conte de Joann Sfar sur la vie de « Gainsbar ». Je dois vous avouer en tant que fan de SG que ce long métrage français m’a beaucoup plus. Ce Biopic de 2h10 est réalisé avec, notamment, le fantatisque Eric Elmosnino (plus vrai que Serge Gainsbourg...), Lucy Gordon (Jane Birkin) et Laetitia Casta (Brigitte Bardot). Personne n’a oublié « Serge ». Il passait souvent pour un provocateur, négligé, toujours bourré, fumeur invétéré. Il avait revisité « La Marseillaise » en version Reggae (en s’attirant les foudres des paras), brûler un billet de 500 Francs Français à une grande heure d’écoute, fait des propositions indécentes à Whitney Houston sur un plateau de TV, traité de « p… » et de « s… » en prime time dans une émission de Denisot la chanteuse des Rita Mitsuko (ex-star du X), etc. Peu importe la situation où il se mettait, il s’assumait et c’est bien là l’essentiel ! Mais, se rappelle-t-on seulement du Poète ? Car « Gainsbar », c’est « LE » poète à l’état brut, « LE » sentimentaliste qui magnifie l’Erotisme. Si ce séducteur a conquis les plus belles femmes du moment (Juliette Gréco, Brigitte Bardot, France Gall, Jane Birkin, etc.), ce n’est pas pour rien ! Elles étaient toutes folles de Lui... Et il le leurs rendait bien, car pour elles rien n’était assez beau ou grandiose à ses yeux. Il donnait  le meilleur de lui-même. Et quand ce Grand Bonhomme déclame sa flamme à la Muse, « SA » Plume bouscule les tabous. Des hits tels que « Les Sucettes » pour France Gall (1966), ou « 69 Année érotique » et « Je t'aime moi non plus » pour Jane… ne sont pas passés inaperçus à l’époque… Et tant mieux ! Pour le réalisateur, du jeune Lucien Ginsburg qui survit dans le Paris occupé des années 1940, jusqu'au poète, peintre, compositeur et chanteur, Serge Gainsbourg, célébré dans le monde entier, il n’y a qu’un pas, toujours guidé par… l’Amour de la Femme. Et il a raison ! Le film nous raconte aussi son itinéraire artistique, et nous transpose littéralement du jeune homme épris de peinture au chanteur éclectique consacré par nos contemporains. Serge était toujours à l’avant-garde, sa musique en a fait une véritable icône de la culture française. La complexité de sa vie d’adulte au travers de ses amours tumultueuses a fait de nombreuses vagues, surtout quand il a eu une relation avec BB, qui était alors mariée… Pour certains « il avait une sale gueule de drogué » et « c’était un mysogine », pour d’autres (et dont je suis) « sa sale gueule » était garante de sa souffrance existentielle (il se sentait rejeter en permanence et était constamment mal à l'aise) et de son Amour de la Vie. Ce type là était poursuivi par son ombre et c’est sans doute ce qui l’a poussé à toujours vouloir aller vite et à être le meilleur !

© Jean Dorval pour LTC Kinéma.


INFOS PLUS SUR CE FILM : http://www.gainsbourg-lefilm.com/

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Et pour votre plus grand plaisir, voici deux chansons de Serge à l’écoute !

http://pagesperso-orange.fr/fou.ailes/jambesfemmes.jpg

© Photo ci-dessus : http://pagesperso-orange.fr/fou.ailes/fou_elles.htm

« Les Dessous Chics »

http://www.youtube.com/watch?v=-RnrU790-C4


Voilà les paroles de cette délicieuse chanson…


« Les dessous chics, c'est ne rien dévoiler du tout

Se dire que lorsqu'on est à bout, c'est tabou

Les dessous chics, c'est une jarretelle qui claque

Dans la tête comme une paire de claques

Les dessous chics, ce sont des contrats résiliés

Qui comme des bas résillés, ont filé

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Les dessous chics, c'est la pudeur des sentiments

Maquillés outrageusement, rouge sang

Les dessous chics, c'est se garder au fond de soi

Fragile comme un bas de soie

Les dessous chics, c'est des dentelles et des rubans

D'amertume sur un paravent désolant

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Les dessous chics, ce s'rait comme un talon aiguille

Qui transpercerait le cœur des filles. »


Et pour finir “Hey Man Amen”

http://www.youtube.com/watch?v=eJVZfgAH-jc


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Serge "l'Affectif" et BB (une de ses Muses...)

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"Tarzan"... avec "Jane" ???




Avec Juliette Gréco (un très beau "dos majeur"...)


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Une Bête  de scène...

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13/01/2010

GAINSBAR EST AU CINE LE 20 JANVIER PROCHAIN !

INFOS PLUS : http://www.gainsbourg-lefilm.com/

12/01/2010

ADAM ET... BETH, OU LE PARADIS DE NOUVEAU PERDU !

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Une rencontre fortuire qui mènera loin les deux tourtereaux...


« Adam » de Max Mater, nous raconte la rencontre d'Adam (Hugh Dancy) et de Beth (Rose Byrne). Adam est un jeune homme plus que brillant, concepteur de jouets électroniques pour une petite société, et passionné à l'extrême par l'astronomie. Son seul problème : il est atteint du syndrome d'Asperger (une forme légère d'autisme). Malgré cet handicap, il mène une vie parfaitement rangée et réglée, et ce, jusqu'à la mort récente de son père, avec qui il vivait dans le même appartement. Alors, qu'il tente de s'adapter à sa nouvelle existence, sa voisine, Beth (une brune qui compte pas pour des prunes...) - un très joli minois qui vient d'aménager dans l'appartement d'en face - décide de le « brancher ». Cette charmante rencontre, on s'en doute, va bouleverser « le monde » de cet homme extraordinaire. Cette très belle Love Story qui démarre ne tombe heureusement pas dans les niaiseries à l'eau de rose que l'on a l'habitude de nous servir aux grandes heures d'écoute à la TV. Il s'agit plutôt d'un pur moment de bonheur, d'harmonie, de compréhension et de communication avec l'Autre, où naît (contre toute attente) un couple équilibré, sensible, plein de force, qui prend le temps de se découvrir, de se respecter. Le scénario est finement ciselé, les dialogues et les échanges entre les tourtereaux sont craquants, émouvants, naïfs, sensuels, toniques et pleins d'humour. Hugh Dancy, qui campe un rôle d'ingénu, et Rose Byrne, qui revient d'une aventure qui a mal tourné, forment un duo savoureux et adorable à la fois, vierge comme aux premières heures de la Création. Loin de toute la noirceur de ce Monde, ils se lancent dans le jeu passionné de l'Amour, contre toutes les idées reçues (en particulier celles des proches) et contre la maladie. Ces Amants, là, ne sont pas comme les autres. Mais, sauront-ils conserver cet état de grâce pour la Vie ? Je dirais pour vous mettre l'eau à la bouche que « la vie n'est pas un long fleuve tranquille » !

© Jean Dorval, le 12 janvier 2010, pour LTC Kinéma.

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Beth aide Adam à sortir de ses difficultés, car elle l'aime.

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Une relation amoureuse du troisième type ??? "Adam et Beth rentrer Maison" ???

 


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Que voilà une agréable manière de laver son linge sale...


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Elle a les yeux dans les étoiles et lui aussi...

10/01/2010

DEUX AMANTS SOUS UNE BONNE ETOILE... BRILLANTE !


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A une époque, où l'on a quasiment enterré les beaux sentiments, où l'on a abandonné le respect qu'il convient d'avoir dans la relation entre un homme et une femme, où l'on a oublié ce que veut dire le mot « Amour », où sévit la « malbaise » et où l'on ne fait que « tirer son coup»... le film de l'Australienne, Jane Campion, « Bright Star », surgit sur nos écrans comme une nécessaire et salvatrice renaissance de la Passion Amoureuse. Cette réalisatrice nous a, en effet, concocté un petit chef-d'œuvre cinématographique, comme on en fait malheureusement que trop rarement. Il est la synthèse de ses trois précédents et émouvants films : « Un ange à ma table », « La leçon de piano » et « Portrait de femme ». Que voici une bouleversante Histoire d'Amour ! Celle du jeune poète anglais John Keats, héros romantique qui se consume progressivement pour Fanny, une fraîche et tendre petite brune (la fille de ses voisins de Londres), fleur bleue à souhait et qui a du mal à réprimer ses sentiments pour lui, même placée sous la garde d'un chaperon... Une situation inconvenante, en 1820, dont l'action se passe dans un petit village, en pleine campagne anglaise, aux abords de Londres. Cette fièvre naissante s'exprime du bout des doigts, dans les regards complices, au travers de mots qui font fondre constamment le cœur de l'Autre. La simple présence de l'Etre aimé suffit à rassurer, puisque le monde tout autour n'existe plus. La quintessence de l'Amour s'exprime, ici, dans le trouble des deux amants lorsqu'ils se frôlent, se réinventent. Ils sont la lave contenue sous la glace, prête à exploser de... bonheur. A l'image de cette simple cloison de bois séparant leurs deux chambres et à travers laquelle les deux âmes sœurs se devinent, s'embrasent, fusionnent comme deux astres qui se seraient perdus, puis retrouvés. Le désir est ainsi entretenu, la beauté préservée.


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UNE HISTOIRE D'AMOUR, A LA VIE... A LA MORT !

Keats est fauché comme les blés car sa poésie ne lui rapporte rien. Il loge chez un ami grossier, phallocrate et jaloux de l'idylle qu'il entretient avec Fanny. Il tombe gravement malade. Cependant, cela n'empêche pas Fanny de vivre pleinement leur relation unique, à tout prix, même à distance ! Dans cette histoire, comme dans un opéra, le sort des amants en est jeté d'avance. Cet Amour semble finalement impossible et à la fois éternel. Les lettres brulantes, que le poète va adresser à sa promise, resteront, en guise de preuve, un modèle du genre, par le trouble exquis qui en exhale. Du frémissement des âmes, en passant par le jeu des Amours interdits, à la sublimation de l'envie inassouvie, tout y est ! Souffrance et extase s'y conjuguent à l'unisson ! Les saisons passent, mais cet Amour, là, dure pour toujours, car il suit une bonne étoile... brillante ! Ce magnifique film de Jane Campion raconte tout simplement la Vie... d'êtres exceptionnels !

© Jean Dorval, le 08 janvier 2010, pour LTC Kinéma.

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L’affiche québécoise de Bright Star, présenté sous le titre Mon amour

© TVA Films – Tous droits réservés

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La fusion et la passion : le "deux en un" de l'Amour...


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Fanny à la lecture d'une des lettres fièvreuses de John...

06/01/2010

"AGORA"(phobie...), UN PEPLUM SUR FOND DE GUERRE DE RELIGIONS...

 

Le péplum américano-espagnol « AGORA », avec la très sexy (et surtout brune !) Rachel Weisz (cf. la trilogie des « Momies »), Max Minghella et oscar Isaac, est de tous les films d'Alejandro Amenabar, celui qui défie le plus le spectateur par sa dureté, celui qui incite le plus à réfléchir sur le mot « tolérance », et celui qui fait ressurgir le plus "l'hommerie" tel un soufflet à la face d’un Monde qui décidément ne trouvera jamais la Paix. L'intrigue se passe au IVème siècle, après Jésus-Christ. A cette époque, l'Egypte se trouve sous domination romaine (juste avant la division de l'Empire millénaire en deux entités rivales politiques), et à Alexandrie, les chrétiens qui deviennent de plus en plus influents (et pointilleux comme des pharisiens), sont à deux doigts de prendre le pouvoir. Aussi, à l’occasion d'importantes émeutes, faisant suite au massacre de chrétiens perpétré par des païens, la ville est mise à feu et à sang. Réfugiée dans la Grande Bibliothèque (créée par Alexandre « Le Grand »), qui se voit menacée d'incendie par les insurgés chrétiens et juifs - devenus fous furieux et voulant faire table rase du passé « décadent » païen de la Cité - Hypathie (Rachel Weisz), sublime et brillante astronome (dont on suivrait bien la bonne étoile...), philosophe et mathématicienne émérite, essaye avec l'aide de ses disciples (dont on aimerait bien faire partie) de sauver quelques précieux manuscrits, témoins immémoriaux, des connaissances accumulées depuis des siècles par l’Homme, en ces hauts lieux de l'Histoire. Parmi les élèves, se trouve le jeune esclave Davus. Ce dernier reste déchiré entre ses sentiments pour Hypathie (on le comprend !) et l'espoir d'être affranchi rapidement s'il rejoint les chrétiens en quittant son « Maître » païen... Voilà un véritable dilemme pour ce jeune héros romantique ! L’Amour ou la Fidélité, telle est la question ? L’Amour et l’Histoire ne faisant jamais bon ménage, comme on le sait, on se doute de la tournure que va prendre le scénario... Ce film dénonce tous les obscurantismes, tous les fanatismes, qu'ils soient païens, chrétiens ou juifs. Personne dans cette tourmente ne vit sa Foi dans la Paix et le respect de celle des autres, si ce n’est la très belle Hypathie, qui athée, consacre sa vie, comme un sacerdoce, aux sciences. Dans cette page d’Histoire, les forts tuent honteusement les faibles à tour de rôle. La vengeance et la souffrance de l’autre servent alors d’exutoire collectif. Il y aurait beaucoup à dire de cette période sombre, c'est pourquoi cette toile reste un super plaidoyer pour la liberté de pensée, une fresque épique et politique révélant l'impossibité de vivre dans la différence, même complémentaire... Cette grave situation peut malheureusement se transposer à chaque instant que traverse notre Humanité pécheresse par essence. Le seul vrai bonheur de ce film, et cela fait presque oublier ce drame durant lequel des frères s’entretuent, réside dans la présence de la "Lovely" Rachel. Son personnage est fort, vivant, intelligent, passionné, paisible, droit et sensuel, comme je les aime ! D’ailleurs, je vous laisse, car j'ai rendez-vous dans mon Kinéma préféré avec R... pour voir une nouvelle séance d'« Agora »...

© Jean Dorval, le 06 janvier 2010, pour LTC Kinéma.

INFOS PLUS : http://actu-film.com/2009/02/agora-bande-annonce-du-film.html

 


Une femme de pouvoir ou plutôt pleine de... sagesse ?






Tout simplement : "WAAOOUUUUUU!!!!!!!!" Et je dirais même plus : "WOUF ! WOUF!"

29/12/2009

« TANGO & CRASH » POUR TETRO, A BUENOS AIRES !

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« Tetro », la toute dernière réalisation de Francis Ford Coppola (sortie le 23 décembre 2009), a été le Film d'Ouverture de la Quinzaine des réalisateurs de Cannes 2009. Parmi les acteurs principaux, on retrouve Vincent Gallo (Tetro), Maribel Verdú (Miranda, la compagne de Tetro), Alden Ehrenreich (Bennie, le demi-frère de Tetro ?) et Carmen Maura.

 

Le mystérieux Tetro...

UNE SOMBRE HISTOIRE FAMILIALE SANG POUR SANG LATINE !

Ayant rompu tout lien avec sa famille, depuis 10 ans, Tetro fuit son passé. Réfugié à Buenos Aires, il vivote et à ses heures perdues est éclairagiste dans une salle de spectacle. Sa seule passion, il la dédie à Miranda, son Etre de Lumière qu'il adore plus que tout au monde. Mais voilà, dans sa chute sans fin, il a oublié d'achever son roman autobiographique (une pièce maîtresse du scénar) et surtout la promesse faite à son cadet Bennie de revenir un jour le chercher... Pour ce dernier, par contre, cela n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd ! Et à l'aube de ses 18 ans, il profite d'une permission obtenue, suite à une avarie sur le bateau de croisière où il est serveur, pour retrouver son frère Tetro qu'il n'a pas vu, on s'en doute... depuis longtemps. Cette visite impromptue va réveiller les vieux démons de Tetro qui se croyait à l'abri de tout dans les bras de la langoureuse Miranda. Les deux demi-frangins vont tenter de réduire la fracture affective qui les oppose, causée par le souvenir de leur père tyrannique (un illustre chef d'orchestre) et la mort dans des conditions atroces de leurs deux mères respectives. Mais, Bennie qui veut comprendre ce qui est arrivé à sa famille n'obtient pas de réponses de Tetro. Il va alors enfreindre la Loi du Silence... même si pour cela, il doit payer le prix fort ! Au final, sera révélé un secret violent et étouffant, inimaginable...

 

Miranda et Tetro, la passion sud-américaine !!!

UN TABLEAU DE MAITRE CINEMATOGRAPHIQUE...

Coppola signe là un véritable chef-d'œuvre cinématographique. Grâce à son insolente audace visuelle, il travaille un splendide camaïeu de noirs et de blancs, révélant ainsi le côté mélodramatique de son scénario. Des rappels de couleurs par intermittence permettent l'évocation des souvenirs de ses principaux personnages. Son imagerie a du sang latin jusqu'au bout du zoom. Elle est agréablement sulfureuse, voire sensuelle, au point que les acteurs se déplacent dans un théâtre d'ombres chinoises, grandeur nature, au rythme du Tango. La dualité de cette histoire prend un tournant nietzschéenne par moment. Et le scénario devient même freudien, car on fini par être immergé dans une ambiance de psychothérapie familiale, durant laquelle Tetro et Bennie reproduisent à l'infini leur refoulés, comme une ultime tentative pour se retrouver. Vincent Gallo réussit, ici, magnifiquement à jouer le rôle d'un quadra au bout du rouleau, et le débutant Alden Ehrenreich amène une sobriété troublante, aux accents juvéniles, au point que ce gamin a de vrais-faux airs de... DiCaprio, par son talent et sa ressemblance. Cette symphonie des opposés constitue donc une très sincère et poignante étude sociétale, révèlant toute la difficulté que les Hommes ont à se sortir, seuls, de leurs eaux troubles et claires à la fois. La preuve en tous les cas que Coppola est passé Maître dans le clair-obscur de... la Vie !

 

© Jean Dorval pour LTC Kinéma.

 

INFOS PLUS : http://www.tetro-lefilm.com/

 

Deux "frères" que le passé oppose ???

 

Leonardo DiCaprio ou Alden Ehrenreich ?

Affaire à suivre...

23/12/2009

COMMENT « VAINCRE » L'AMOUR PAR LA HAINE !

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« Vincere » (qui veut dire « Vaincre » en italien), est un film de Marco Bellocchio, qui nous emmène deux heures durant, dans la vie du tyran brun-rouge Mussolini. Et figurez-vous, qu'on y découvre un lourd secret que « l'Histoire officielle » a longtemps caché... « Il Duce » avait une femme secrète, nommée Ida Dalser, et un enfant (encore plus secret...), « Benito » (cela ne s'invente pas !), Albino « M. ». Ce dernier a été conçu, reconnu, puis « oublié » dans un Institut. Quant à sa mère, séparée de son fils définitivement, elle s'est retrouvée dans différents asiles de fous, afin de la forcer à oublier qu'elle est tombée éperdument amoureuse, à trente ans, du Chef incontesté des chemises noires et « Inventeur » du fascisme... Au début de cet idylle (presque sans lendemain), Mussolini est un ardent militant socialiste haranguant vertement les foules, dirigeant d'une main de fer le quotidien « L'Avanti ». Ida le considère comme son Dieu. Elle soutient ses idées, jusqu'à vendre tous ses biens pour financer le « Popolo d'Italia », le point de départ du futur parti fasciste... Lorsque la Première Guerre Mondiale éclate, Benito Mussolini, qui est pour ce conflit, entre en rupture avec le « pacifiste » parti socialiste. Il s'engage avec enthousiasme dans l'Armée et disparaît de la vie de la jeune maman. Ce n'est que l'Armistice venue qu'Ida découvre avec stupeur que Mussolini est déjà marié, et qu'il a un enfant avec une autre qu'elle... Ida, une fois son "EX" au pouvoir, n'aura de cesse de revendiquer sa qualité de « Première Dame » du pays, et de vouloir faire passer son fils pour le successeur de « Benito Père », en prétendant être mariée avec Lui. Elle sera éloignée du sombre dictateur, manu militari, pour ne pas lui faire de l'ombre (supplémentaire). Encrée, malgré les épreuves, dans « SA » vérité, Ida va connaître, ainsi que son fils, les souffrances de « l'Amour » tué par la « haine ». En quelque sorte, la « rançon » de l'insuccès pour ceux qui vivent dans une vraie « république de salauds » !

© Jean Dorval pour LTC Kinéma.

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L'Amour (bientôt...) vache.

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Le bouillant socialiste Benito "M." en pleine manif...

15/12/2009

« LE CONCERT » POUR FETER LA LIBERTE RETROUVEE A L'EST !

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Après avoir magnifiquement relaté la tragédie des Juifs éthiopiens dans « Va, vis et deviens », Radu Mihaileanu s'attaque dans sa comédie dramatique française, « Le Concert », à un autre sujet nécessitant un véritable devoir de mémoire. Cette histoire trouve son origine, avant la chute du Rideau de Fer, sous la dictature rouge (sang) de Brejnev, en Union Soviétique. A l'époque, Andrei Filipov est le plus grand chef d'orchestre. Il dirige même le célèbre Bolchoï. Mais voilà, cet homme a des convictions et des couilles, et il désobéit aux diktats du tyran en place en refusant de se séparer de ses musiciens Juifs, dont son meilleur ami Sacha fait partie. De ce fait, Andrei ainsi que tous ses amis musiciens se retrouvent licenciés en pleine gloire, au cours de la représentation d'un concerto de Tchaïkovski. Le plus inacceptable reste que les Juifs de son orchestre sont déportés et meurent pour la plupart dans d'atroces souffrances dans les goulags (les camps de la mort bolcheviques). Comme quoi les communistes n'ont rien à envier aux nazis ! Tous les extrémismes restent donc bien à dénoncer ! Trente ans plus tard (le Mur de la Honte est tombé), Andrei travaille toujours au Bolchoï, mais... en tant qu'homme de ménage. Un soir, en faisant son travail dans le bureau du directeur, il tombe sur un fax invitant l'Orchestre du Bolchoï à venir jouer au théâtre du Châtelet à Paris... Cela ne fait qu'un tour dans sa tête ! Comme possédé, il imagine alors une revanche à prendre sur la Vie et sur les anciens du KGB (la police politique rouge écarlate)... Pour cela, il va devoir réunir ses anciens copains musiciens, qui désormais vivotent du chômage et/ou de petits boulots, pour les emmener en France, en les faisant passer pour le Bolchoï... Ce concert va-t-il changer le cours de l'Histoire, séparer définitivement de leurs fantômes ces Etres Humains meurtris ? Va-t-il leurs faire oublier les persécutions, les humiliations, subies et les effets collatéraux qui en découlent ? Pour le savoir, je vous propose de prendre un  aller simple pour aller voir « Le Concert »...

© Jean Dorval pour LTC Kinéma.

INFOS PLUS : http://www.leconcert-lefilm.com/

 

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14/12/2009

N'EST PAS « VILAIN » QUI VEUT !


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La comédie haletante « Le Vilain » d'Albert Dupontel (AD), actuellement distribuée dans toute la France par StudioCanal (sortie en salle le 25 novembre dernier), est d'une durée de 1h26. « Le Vilain » (interprété par AD) est un braqueur de banques en fuite. Poursuivi par une bande qui veut sa peau, il revient après vingt ans d'absence se cacher chez Maniette, sa vieille mère (la superbe Catherine Frot, magnifiquement métamorphosée en mamie pour l'occasion). Elle, naïve et bigote, ne sait rien du passé brulant de son fils. C'est donc la planque parfaite pour notre bandit ! Mais, voilà cette mère, là, n'est pas si naïve qu'elle veut le laisser paraître, surtout après qu'elle ait découvert la vraie nature de son fils... Sans tarder, investie d'une mission divine, elle décide de remettre « ce rejeton », devenu adulte, dans le « droit chemin ». Le duel à la vie à la mort qui va alors opposer la mère et le fils sera impitoyable. On se souvient des nombreuses et excellentes réalisations d'AD ("Désiré" 1993, "Bernie" 1996, "Le Créateur" 1999, et "Enfermés Dehors" 2006), ainsi que des rôles déjantés qu'il a servis constamment avec un réalisme délirant, comme dans « Monique » de Valérie Guignabodet en 2002, où il joue un Alex abandonné par sa compagne tombant amoureux transis d'une poupée en silicone faite sur mesure... « Le Vilain » c'est de la vilenie à l'état brut, entremêlée de loufoquerie, un rôle sur mesure pour AD. Dupont... Dupont... Dupontel, bien sûr !

© Jean Dorval, le 14 décembre 2009, pour LTC Kinéma.


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La mère conduit progressivement son fils vers la rédemption...